jeudi 18 février 2010

Toyota Highlander 2010: la grenouille, le bœuf et le VUS

La concurrence n'a pas fait relâche dans le marché des VUS de format intermédiaire, où l'utilité semble la clé afin d'attirer la clientèle.


Le Highlander n'a pas véritablement changé en 2010. Le VUS de format intermédiaire signé Toyota est un véhicule bon pour cinq passagers, avec bagages, ou sept si on compte la banquette rabattable logée dans le coffre.


Si on exclut la console centrale amovible, qui trouve assise sur la banquette au besoin, et qui réduit le nombre de place à quatre. On peut aussi faire varier l'espace utile en utilisant la cache sous le seuil, qui permet de dégager une mince allée centrale, dans la deuxième rangée.


Bref, les configurations de sièges sont plus nombreuses qu'on le soupçonnerait au premier coup d'œil, ce qui est tout à l'honneur du Highlander, qui peut alors faire office de véritable véhicule utilitaire, à un extrême, ou de véhicule urbain un peu plus huppé, à l'autre bout du spectre.


De façon générale, les passagers seront très heureux de prendre place dans ce véhicule, qui tire profit de sa hauteur avantageuse, et de ses dimensions tout de même assez généreuses, afin d'offrir un bon dégagement à l'avant et à l'arrière. Évidemment, la troisième banquette n'a pas le même luxe que ses deux homologues antérieures. Même son accès est un peu limité, seul le siège côté passager, dans la banquette centrale, pouvant se rabattre vers l'avant afin de laisser passer d'éventuels occupants.


Pas de quoi en faire un plat, mais quand même.


Toutes banquettes relevées, on a de l'espace pour quelques sacs d'épicerie, à l'arrière. Les deux rangées de sièges à l'arrière se rabattent, la secondes presque totalement à plat, pour créer un espace de chargement plus spacieux que la moyenne, dans cette catégorie.


Même l'hybride s'en tire assez bien, à ce niveau, même si les piles électriques encombrent sensiblement le coffre.


Un 4-cylindres économique
Sous le capot, avoir le choix entre un quatre cylindres plutôt économique et un six cylindres un peu plus énergique tombe sous le sens. Des deux, c'est le plus petit qui s'avère le choix le plus intéressant, même si, en toute franchise, on atteint rapidement son zénith de puissance, surtout lorsque vient le temps d'effectuer une reprise, sur l'autoroute.


À ce niveau, la boîte automatique à six rapports est remarquable, et permet de réduire un brin la consommation de la petite cylindrée à vitesse de croisière. Un Highlander 4-cylindres à deux roues motrices pourrait ne consommer que 9,5 litres aux 100 kilomètres, si on fait presque exclusivement des longues distances sur autoroute.


Le V6 est un peu plus assoiffé, faisant grimper cette statistique quelque part entre 12 et 15 litres aux 100 kilomètres. L'hybride, qui se comporterait de la même manière que le V6 si sa motorisation n'était pas rattachée à une boîte CVT peu amène, améliore la consommation en ville, mais n'excuse pas pour autant la surprime exigée à l'achat, plus élevée que les économies encourues par la suite.


Au volant, la douceur de roulement n'est pas désagréable. Toyota n'essaie pas de leurrer le client en lui faisant criore que son VUS se comporte aussi bien sur la route qu'une berline, et heureusement. En courbe, le Highlander tangue aisément, tandis que la direction est un peu floue, rappelant par là la conduite d'une camionnette.


Sinon, le confort est assuré par une insonorisation efficace et par une combinaison suspension-freins rassurante.


Un VUS familial
Dans le marché des VUS de format intermédiaire, le Highlander n'est pas seul à jouer la carte de la polyvalence et de l'utilité. C'est par contre un des rares modèles sur le marché à être livré en version hybride, ce qui n'est pas rien. D'autres ont bien tenté le coup, mais tous sauf Toyota ont raté leur chance.


Compétent, raffiné et spacieux, le Highlander prouve que Toyota, malgré ses récents déboires, lui conférant l'air de la proverbiale grenouille tentant de se prendre pour un bœuf, sait capter l'humeur du moment et réagir conséquemment.


Le Highlander 2010 peut être à la fois utile, généreux et peu énergivore. Compte tenu de sa taille, c'est quand même quelque chose. Si tous peuvent opposer un rival à ce véhicule, qui plus dynamique, qui plus abordable, rares sont ceux qui y parviennent avec autant de doigté.

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