lundi 31 mai 2010

10 trucs pour mieux gérer sa colère

Piquer une colère peut être libérateur certes, mais cela peut aussi s’avérer très destructeur. Voici quelques astuces pour mieux la gérer… et mieux communiquer!


1. «Connais-toi toi-même!» disait Socrate


La psychologue Marie-Anne Sergerie, Ph. D., définit la colère comme étant une émotion traduisant l'insatisfaction: «On réagit à ce qui nous cause de la frustration. Cette émotion peut donc être un excellent indicateur de vos besoins les plus fondamentaux.» Qu'est-ce que votre corps essaie de vous transmettre comme information? Que vous signale vos excès de colère? Sondez la réponse en vous-même, vous pourriez faire de riches découvertes.

2. Apprenez à être «intelligent» émotionnellement


«On met souvent la colère sur le compte des émotions négatives et, pourtant, elle fait partie de la gamme des émotions humaines. En ce sens, la colère est légitime, tout comme toutes les autres!», précise Marie-Anne Sergerie, Ph. D., psychologue. Une personne qui sait gérer ses émotions, tout comme la colère, peut mieux évoluer socialement. Décider de mieux vivre avec elles, c'est donc agir de manière responsable.

Un ouvrage-culte sur le sujet : L'intelligence émotionnelle - Accepter ses émotions pour développer une intelligence nouvelle de Daniel Goleman, aux éditions J'ai lu, Collection Psychologie - Bien être (1995).

3. Devenez éco-énergétiques!


«La colère est une des plus grandes causes de perte d'énergie chez l'humain», peut-on lire sur le site Écoute ton corps, une entreprise offrant une panoplie d'ateliers sur les émotions, dont Comment gérer la colère. Que diriez-vous d'apprendre à devenir «efficace» énergiquement parlant?

4. Renforcez votre côté zen


Méditer, faire du yoga, marcher, pratiquer la respiration profonde, se faire couler un bon bain chaud, faire de l'exercice physique sur une base régulière, écouter une musique calmante, se confier à un ami ou à son psy, tenir un journal intime, limiter sa consommation de café... voici tant de manières de prévenir ses excès de colère.

5. Sachez être un bon arbitre


«Il peut être judicieux lors d'un conflit de s'accorder un temps d'arrêt, soit parce que l'on sent que l'on devient aveuglé par la colère ou parce que celle de l'autre grimpe en flèche», soutient Marie-Anne Sergerie. «Quand on devient très émotif, il peut devenir difficile d'identifier des solutions qui feront avancer la situation.»

Comme le rappelle la psychologue, demander une pause pour faire sortir la vapeur est un geste rempli de sagesse: «On reconnaît que la colère est en travers de notre chemin. On peut simplement dire: ''Je ne peux pas continuer à discuter avec toi en ce moment. Je crois qu'il vaut mieux que l'on se retire quelques instants''», suggère-t-elle. Toutefois, on ne demande pas un time out pour prendre la fuite; on doit revenir sur l'objet de la discorde par la suite.»

6. Apprenez à désamorcer la crise


Soupirer, avoir des tics nerveux, taper du pied, serrer la mâchoire, voir son visage devenir rouge, se sentir irritable sont autant de signes précurseurs de la colère. Votre pression sanguine grimpe et votre cœur se met à battre très fort en réaction à un événement frustrant? Peut-être avez-vous ravalé votre colère... mais méfiez-vous, elle pourrait être latente. À la moindre escarmouche, elle pourrait vous sauter en pleine figure.

«Bien des gens pensent que la colère arrive tout d'un coup et pourtant, il y a une suite d'événements qui se produisent, échelonnés parfois sur quelques jours, qui nourrissent tranquillement cette émotion», rappelle la psychologue Marie-Anne Sergerie. Soyez à l'affût des premiers signes dévoilant que la tension monte tranquillement en vous.

7. Sortez votre agressivité… sur un objet inanimé!


«Il est important de ne pas diriger l'expression de la colère envers la personne que l'on considère responsable de notre état émotionnel», insiste Marie-Anne Sergerie. La colère peut être exprimée en manifestant certains comportements envers des objets inanimés, comme frapper dans un oreiller ou hurler dans une voiture, poursuit-elle. Il s'agit d'une manière plus saine de se défaire des trop-plein d'émotions sans porter atteinte à qui que ce soit.»

8. Ne sortez pas les poings: faites le point!


Si la colère commence à vous miner l'existence, il pourrait être judicieux de faire un bilan de conscience. Ce retour sur soi pourrait vous mener à la source de ce qui ne va pas. Voici quelques lectures pour vous accompagner:

- Exprimer sa colère sans perdre le contrôle de Didier Pleux aux éditions Odile Jacob (2006).
- Maîtriser votre colère, par Ronald T. Potter-Efron, aux éditions Broquet, (2005).

Consultez également le Guide des émotions de la psychologue Michelle Larivey; l'auteure consacre notamment une section à la colère.

9. Améliorez vos techniques de communication


«Essayez d'identifier vos frustrations, puis nommez-les à ceux qui vous entourent», encourage la psychologue Marie-Anne Sergerie. «Commencez vos phrases ainsi : Je me sens X (mal à l'aise, incompris, non respecté, pas important, etc.) quand tu me dis Y», suggère-t-elle. Parler au «Je» ouvrirait la voie à la confidence; votre interlocuteur ne sentant pas attaqué, il pourrait se montrer moins agressif et plus réceptif, permettant à la conversation d'évoluer de manière plus civilisée.

10. Écoutez votre discours intérieur


Une simple remarque de votre patron et c'est parti : votre voix intérieure n'en finit plus de le traiter de tous les noms, d'argumenter, de se plaindre? Soyez attentif à ce qui se passe à l'intérieur de vous dans une situation donnée, peut-être allez-vous réaliser que vous êtes davantage à fleur de peau que vous ne l'aviez imaginé. Peut-être devriez-vous trouver un moment pour décanter le tout et calmer cette tempête intérieure... avant de disjoncter!

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